La CSF fait paraître le nouveau numéro de son magazine ’NOUS’. Vous pouvez consulter le sommaire sur notre site.

L’éditorial de ce nouveau numéro, publié ci-après, est rédigé par Aminata Koné, Secrétaire Générale de La Confédération Syndicale des Familles.


Éducation, emploi, écologie, fiscalité : Des chantiers prioritaires pour les familles !

Nous venons de vivre la rentrée scolaire 2017, avec ses traditionnelles dépenses pour les familles. Outre la question des nouveaux temps scolaires, les débats se sont concentrés sur les effectifs dans les classes comme si cette question suffisait à elle seule, à expliquer les difficultés de l’école à faire réussir tous les élèves.

Pour La CSF, réduire les inégalités à l’école, ne se résume pas au nombre d’élèves par classe même si elle approuve cette mesure. Il s’agit aussi de changer en profondeur des pratiques et un système, qui ne prend pas en compte tous les élèves et plus particulièrement ceux qui éprouvent des difficultés.

Notre école reste très élitiste, les jeunes des familles populaires dont les plus démunies sont très rarement présents dans les filières sélectives, en master ou en doctorat. L’État doit se donner une obligation de résultat vis-à-vis de nos jeunes, notamment en se concentrant sur l’acquisition par l’ensemble des élèves, des compétences nécessaires à la poursuite de leurs études et les préparer à leur vie d’adultes et de citoyens.

Au-delà de l’école, l’État doit poursuivre ses engagements financiers aussi pour l’emploi pour mieux lutter contre les inégalités. Or, nous constatons une fois de plus, un écart entre les paroles et les actes, entre les constats établis et les politiques publiques menées. Comment ne pas parler des ravages du chômage, de la précarité et de la réduction drastique du nombre des emplois aidés ? Ces derniers permettent à des personnes de retrouver un emploi. Leur réduction déstabilise le fonctionnement des écoles, des collectivités territoriales et des associations.

Nos gouvernants auraient-ils oubliés ce que nous avons vécu durant ce printemps exceptionnel ? Un vote qui traduit d’une rupture de confiance entre les français et les institutions, mais aussi une volonté des citoyens d’être entendus et écoutés.
D’où la nécessité absolue d’intégrer les organisations représentatives dans les processus de concertation. C’est pourquoi, nous devons résister à l’ambition du gouvernement d’aller au pas de courses en inscrivant l’opinion publique dans un mouvement qui risque de tout emporter sur son passage.

Enfin la vision apocalyptique et cauchemardesque que nous vivons avec nos compatriotes des Caraïbes, un paysage de désolation qui montre à quel point nos dirigeants comme les populations doivent prendre conscience de la réalité du changement climatique. Ces ouragans ou des pluies diluviennes sont la démonstration de l’urgence pour le monde entier à s’adapter à l’évolution du climat.

Nous n’avons pas le choix et les politiques ne peuvent pas s’abriter derrière de prétendues inconnues pour ne pas agir. Il y va de l’avenir de l’humanité.

Aminata Koné
Secrétaire Générale